mars 2009

Avec le retour de la belle saison, les arbres à feuillage caduque laissent apparaitre des bourgeons qui se transformeront très bientôt en feuilles. Comme pour tout être vivant de l'énergie est nécessaire à un tel déploiement de matière organique.
En effet, la construction des cellules nécessite des matériaux (glucides, protides, lipides), des constructeurs (proteines enzymatiques) ainsi qu'une bonne coordination générale (division cellulaire régulée par des récepteurs spécifiques).

Les plantes vertes possèdent la capacité au niveau de leurs feuilles de capter le carbone présent dans l'air (CO2) et de synthétiser à travers un ensemble d'étapes, nécessitant de la lumière, des molécules carbonées organiques (glucides ou sucres). Les plantes vertes sont dites alors autotrophes .

Par exemple, pour subvenir à ses besoins, un arbre comme le hêtre possède un ensemble de mécanismes et infrastructures. Dans un premier temps la plante va puiser dans le sol l'eau et les sels minéraux à travers des poils absorbants (petits canaux coiffants les racines). La sève brute ainsi formée va transiter à travers un réseau complexe et s'élever vers les extrémités par un phénomène appelé osmose (phénomène qui tend à diminuer la salinité du milieu). Le siège principal de ce transport se situe dans le bois de l'arbre constitué de cellules mortes lignifiées (xylème).

C'est au niveau des feuilles que la sève brute vient s'enrichir en sucres (glucides issus du mécanisme de la photoshynthèse) et acides aminés pour former un fluide complexe : la sève élaborée. Cette dernière va circuler, en utilisant de l'énergie, à travers un réseau situé sous l'écorce (phloème) pour venir nourrir l'ensemble des cellules de la plante. Les sucres présents dans la sève élaborée peuvent ègalement être transformés en amidon (glucide de stockage utilisé par la plante durant la mauvaise saison).

Ce matin, au chalet ornithologique (APON) de la forêt de Zang, Fernand AUST et son équipe ont pu entendre les chants mélodieux des passereaux à la recherche de partenaires. Ce changement de comportement est annonciateur de la période de nidification.

L'arrivée de la belle saison, est une période propice pour l'observation des passereaux en quête de partenaires (peu farouches à cette époque). En effet, les arbres caduques ne possèdent pas encore de feuilles ou celles-ci sont réduites (ce qui facilite grandement l'observation).Il suffit alors de tendre l'oreille et de repérer l'individu. On peut alors observer la parade (attitude et chant).

Le chant toujours différent selon les espèces peut être très complexe et mélodieux. Ces prouesses vocales sont toutes dues à un organe vocal appelé SYRINX. Le SYRINX est un organe cartilagineux, plus ou moins développé selon les espèces et le sexe (les mâles ont souvent un chant plus complexe et mélodieux que les femelles).

Il existe des ouvrages (CD+livrets) qui permettent de les identifier. Profitez de ce spectacle qui s'offre à vous!

Le nourrissage reste un élément clé pour la survie des passereaux durant la saison hivernale. En effet, il est difficile de trouver insectes, vers, ou graines durant cette saison. Hormis la prédation, les conditions climatiques (le froid dans notre région) sont les principales causes de mortalité chez les passereaux qui ne sont plus ou pas chassés par l'homme et moins sensibles à la pollution que les super-prédateurs.

Tableau récapitulatif du nourrissage saison hivernale 2008/2009 en .pdf

Fernand AUST et son équipe attache la plus grande importance à un nourrissage régulier durant la saison hivernale. En effet, un nourrissage non suivi peut être dévastateur pour une colonie, notamment si aucune autre source de nourriture avoisinante n'est présente.