octobre 2009

Durant ce mois, nous avons été nombreux à avoir pu observer et/ou entendre la migration des grues cendrées. Comme chaque année, ce spectacle fascine. De nombreuses autres espèces aviaires reproduisent ce même schéma: des dizaines, centaines ou milliers d'individus se dirigeant vers une destination éloignée souvent de plusieurs milliers de km. L'énergie utilisée est phénoménale, beaucoup ne reviendront pas de ce périple. Il est donc légitime de se poser un certain nombre de questions, notamment pourquoi une telle épopée?

Une hypothèse solide est que les espèces aviaires ayant subi l'alternance de périodes glaciaires et tempérées au cours des millénaires ont du s'adapter et rechercher de nouveaux territoires pour se nourrir et se reproduire. Se rapprochant de l'équateur lorsque les hautes latitudes formaient une calotte glaciaire, remontant vers les hautes latitudes, moins hostiles, lorsque le climat était tempéré. Au cours des générations, une imprégnation comportementale a été réalisée au sein des espèces avec l'apparition d'un schéma migratoire fondamental. Si ces phénomènes n'ont plus de justification aujourd'hui, ces espèces ont du s'adapter et modifier leurs lieux d'hivernage et de nidification. De nos jours, nous pouvons considérer à une autre échelle, que les saisons s'apparentent aux périodes glaciaires et tempérées. Les raisons restant identiques, la recherche d'un refuge pour la reproduction et la nidification, lieu d'abondance pour la nourriture.

Appendice : La régularité, au cours des années, des choix des couloirs de migration empruntés, des lieux de transit, d'hivernage et de nidification trouverait son explication dans la perception du champ magnétique terrestre par les oiseaux. Des études ont montré aussi que le relief, la position des étoiles et du soleil joueraient un rôle fondamental dans leur orientation. C'est un ensemble de facteurs externes, qui permettraient aux oiseaux de réaliser leur périple. Notons toutefois que le pôle magnétique terrestre a varié de nombreuses fois au cours des âges.

Le phénomène migratoire reste assez mal compris par les scientifiques. Qu'il est bon s'émerveiller, en regardant la Nature s'épanouir derrière le voile de son grand Mystère.

C'est avec plaisir que les membres de l'APON ont partagé un moment avec M. le conseiller Jean SCHULER ainsi que Mesdames Christine DOYEN, chef du service agriculture et sa collègue SOIZIC Bertho. L'aménagement du sentier ainsi que les actions de sensibilisation menées principalement auprès de scolaire ont séduit l'auditoire.

source : RL du 26/10/2009

Toute l'équipe remercie monsieur le conseiller ainsi que la délégation pour leur soutien.